C’est désolant ce que vit l’Institut Africain d’Informatique (IAI) de Libreville actuellement. Et dans mon engagement de tous les jours, c’est difficile de me taire et voir comme si je n’étais pas concerné. Au passage, étant un diplômé de cette école, j’éprouve beaucoup de peine à imaginer des jeunes talentueux (les meilleurs) de différents pays africains vivre l’impossible actuellement.
Depuis très tôt, j’étais surpris comme tout autre étudiant étranger venant à l’IAI de l’état de cette institution. Ayant déjà vu une école inter-états à Lomé (École Africaine des Métiers d’Architecture et d’Urbanisme, EAMAU) avant de débarquer à Libreville, je ne comprends pas comment on peut être là. En novembre 2012, lors d’une rencontre avec un haut cadre de cette école, je soulevait ma crainte pour une fin imminente et désastreuse cette grande école. On me répondait en disant que c’était toujours comme ça avant. En ajoutant que je ne devais considérer que le diplôme que j’obtiendrai dans les trois ans.
C’est désolant quand j’apprends tous les jours :
Vos états ne contribuent pas.
Ce n’est pas facile à accepter, pour celui qui passe 3 ans au Gabon sans avoir 1 F CFA de son état qui l’y a envoyé.
En tant qu’étudiant, j’ai moins de (sinon aucune) prérogative pour réclamer la contribution de mon état. Le Directeur Général de cette école, ayant le rang d’ambassadeur, est plus indiqué pour discuter avec les états. Clamer haut et fort devant les étudiants le non versement des fonds de leurs états serait inutile. Et qui plus est, lorsqu’un petit montant rentre dans la caisse, les étudiants ne sont plus informés, et n’en voient nullement les retombées réelles.
Quand elle a demandé à rencontrer les anciens étudiants en juin 2017, je ne m’étais pas fait prier. Puisque depuis novembre 2016 après sa nomination, j’avais déjà rédigé un courrier pour elle, un courrier que je n’ai jamais envoyé. Et cette réunion m’a enfin permis de lui dire en face et en public ce que contenait ma lettre. J’ai ainsi pu avoir l’opportunité d’avouer à celle qui venait de prendre les clefs de l’école panafricaine ce que je ressens lorsque je me souviens de mon passé dans l’école. C’est dur. Mais je le lui ai résumé.
L’Institut Africain d’Informatique vit déjà son avenir, apparemment. Puisque nous allons du mal en pire, nous ne cessons de voir ce qui est impossible à imaginer. Dans un récent article, la nouvelle administration, accusée vivre un train de vie en déphasage avec la situation économique de l’IAI (qu’elle-même décrit comme catastrophique), n’a pas nié les faits, mais les justifie par sa volonté de résister à la corruption. Le bout du tunnel n’est pas si proche.
Ca se sentait depuis longtemps, mais on n’avait pas voulu faire face aux vraies réalités. Comme on dit chez nous au Togo :
A force de refuser de tuer le petit serpent, il finit par devenir grand.Mais il y a sûrement quelque chose à fair pour sauver non seulement l’école, mais aussi les jeunes qui y sont.
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